Le reveil des rébellions armées , la montée des attaques terroristes et des attaques des narcotrafiquants en Afrique de l’Ouest…

Les incursions des mouvements armés, les attaques récurrentes des terroristes, des narcotrafiquants, dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, relèvent des stratégies géopolitiques et géostrategiques de certaines grandes puissances extérieures , pour mieux défendre leurs intérêts et maintenir les Etats de l’Afrique de l’Ouest dans leur domination néo-imperialiste , néocolonialiste. Pour bien masquer les choses, leurs valets locaux, certains roitelets africains, les chevaux de troie de la domination étrangère en Afrique, sont utilisés pour les salles besognes.
Les médias français sont aussi utilisés pour la propagande aux cessionistes.
La télévison France 24 et la radio RFI continuent à jouer leur jeux troubles au Sahel , particulièrement au Mali voisin, un adage de chez nous dit: « Quand la barbe de ton voisin prend feu, cherche à mettre de l’eau à la tienne « .
Ces médias ne parlent des pays africains que quand il y a famine, guerres fratricides, pandémies meurtrières.
Au moment où le gouvernement de transition démocratique, au Mali, cherche à trouver un consensus avec ces partenaires de la Coordination des Mouvements de l’Azawad , la CMA , pour mettre en aeuvre les accords d’Alger et les recommandations issues des différents dialogues politiques nationaux , c’est ce moment que le Mouvement National de la Libération de l’Azawad , le MNLA , choisit pour réveiller les vieux demonds de la balkanisation du Mali ,qui risqueraient de s’étendre dans les autres pays voisins du Mali si l’on ne prend garde.
La Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO, notre organisation sous-régionale , chargée de l’intégration économique et monétaire, au lieu de jouer son véritable rôle dans la sous-région, elle checherait plutôt à affaiblir les autorités actuelles du Mali qui avaient pris leur responsabilité devant l’histoire en évitant au peuple souverain du Mali des lendemains douloureux.
Pourtant plusieurs pays membres de la CEDEAO violent son protocole d’accord additionnel sur la bonne gouvernance démocratique , sans que aucune sanction ne suive.
En république de côté d’Ivoire, en République de la Guinée Conakry, pour ne citer que ceux-là, le protocole d’accord additionnel de la bonne gouvernance démocratique de la CEDEAO, a fait l’objet de plusieurs violations sans aucune réaction positive de la CEDEAO , parce que quelque part certaines grandes puissances étrangères trouvent leur compte .
Cependant, la CEDEAO insiste actuellement sur la dislocation du Comité National pour le Salut du Peuple, le CNSP au Mali et exige également, la suppression du poste de vice-président au Mali. Or cette organisation collégiale de la gestion du pouvoir, instituée par la junte militaire , est plus conforme, plus proche de la réalité socio-économique , politique et militaire, du Mali, pour le moment.
Mais , l’on a préféré donner suites d’une part, aux demandes de certains politiciens maliens, qui étaient déçus de ne pas pouvoir être cooptés au pouvoir par la junte militaire, et d’autre part, certains dirigeants politiques africains dictateurs, violeurs de leurs constitutions , qui craignent d’être à leur tour renversés par leurs forces armées nationales .
Certains politiciens maliens,entre autres impairs posés par le régime de Ibrahim Boubacar Keita, IBK , étaient parmi les agents causaux de la crise sociopolitique malienne qui a amené, les forces armées maliennes, en bon arbitre, de sortir de leur réserve, pour renverser le régime de Ibrahim Boubacar Keita, ce qui a évité au pays des conflits sanglants.
Les militaires maliens au pouvoir actuellement, ont commencé à enregistrer des victoires éclatantes contre les terroristes et les bandits armés, grâce à la persévérance et la grande intelligence de leurs chefs . Au lieu de les encourager dans leur farouche combat contre le terrorisme et l’assainissement de la gouvernance démocratique au Mali, sous la pression de la France, la CEDEAO chercherait à mettre les bâtons entre les roues du gouvernement de transition au Mali.
Ainsi, l’on a l’impression que le terrain est en train d’être préparé inconsciemment ou consciemment, aux rébellions armées .
D’où ce regain des déclarations tapageuses, cessionistes : de la part de la rébellion armée au nord du Mali, le MNLA , d’un front armé au nord du Niger qui se déclare pour le changement , en Centrafique, un mouvement armé est en train de contester les résultats des élections générales constitutionnelles, ect.
Nous avons l’impression que la France ne joue pas franc jeu avec ses partenaires africains . Son comportement surnois dans la résolution de la crise malienne ,est en train de donner raison à la jeunesse malienne, bien éclairée, qui condamne les agissements français au Mali.
Ce n’est pas surprenant, le Général De Gaulle avait déjà averti : la France n’a pas des amis mais des intérêts.
Il appartiendrait maintenant aux dirigeants politiques africains de bien comprendre cette anecdote rapportée et de s’organiser en conséquence, pour bien riposter stratégiquement, en faisant comprendre en leur tour aussi , d’une même voix unique , aux dirigeants européens et occidentaux, que l’Afrique aussi n’a pas d’amis mais des intérêts à défendre et à sauvegarder.
Pour faire face efficacement à cette déstabilisation en gestation, depuis des longues dates , les dirigeants africains doivent prendre leurs responsabilités, ils doivent chercher à diversifier leurs relations économiques internationales stratégiques , plus à même de les garantir des coopération économiques avec le reste du monde , « gagnant gagnant » pour mieux prévenir que guérir cette déstabilisation de la sous-région pour des raisons géostratégiques et géopolitiques, organisée par certaines puissances excolonisatrices , qui se profile à l’horizon.
Le terrain est actuellement propice à cette déstabilisation, beaucoup des pays africains sont en train d’organiser des élections générales constitutionnelles, les dirigeants politiques sont beaucoup plus occupés par la conquête du pouvoir politique que par les mesures sécuritaires à prendre pour securiser les citoyens.
La crise alimentaire, la situation sanitaire alarmante, ne font que dégrader la situation socio-économique et rendre les régimes fragiles.
C’est ce moment que les mouvements de rébellions armées et leurs complices, les terroristes, les narcotrafiquants, choisissent pour nuir aux paisibles citoyens des pays africains.
La France fait semblant de jouer aux pompiers, alors que dans la réalité, elle est soupçonnée de piloter en sourdine tous ces mouvements de rébellions armées en vue de déstabiliser les régimes africains pour pouvoir les imposer ses conditions qui lui permettrait de bien continuer ses pillages des ressources minérales, des richesses naturelles des pays africains.
C’est l’une des raisons entre autres, qui a poussé le géant de la CEDEAO, le Nigéria à fermer ses frontières avec ses voisins.
Car il soupçonnerait une puissance étrangère de chercher à utiliser un pays voisin pour le déstabiliser.
Les pays du G5 Sahel se devraient donc de changer de stratégie dans la lutte contre les groupes armés, les narcotrafiquants et les terroristes , qui sèment la terreur dans les pays du SAHEL en particulier et en Afrique en général.
La coordination des aides extérieures militaires destinées aux pays de G5 Sahel par la France semble poser des problématiques.
La France ne peut pas être juge et partie, en effet, elle ne peut pas soutenir une rébellion armée contre le pouvoir central au Mali, contre les pouvoirs centraux dans certains pays africains et vouloir coordonner la répartition des aides financières et matérielles, extérieures, destinées aux dits pays en lutte contre l’insécurité créée par , les rébellions armées ,les terroristes et les narcotrafiquants.
Un ancien Ambassadeur de France au Mali qui sait de quoi il parle, a dénoncé ce soutien de la France à la rébellion armée au nord du Mali.
Il appartiendrait aux pays africains de tirer les conséquences de ces ingérences dans leurs affaires intérieures.
Cette déclaration de la MNLA, qui déclare l’indépendance de l’Etat de Azawad , de commencer les bornages des frontières avec l’état central du Mali, à compter du 2 fevrier 2021 , à travers les médias français, la radio RFI et la télévision France 24 , prouve si il en ait besion , la complicité des médias français dans la propagande pour la déstabilisation du Sahel. Cette propagande risquerait de donner de l’appétit et des idées à d’autres cessionistes africains , utilisés pour la cause extérieure à l’ Afrique, aux anciennes rébellions, ce qui créerait un grand désordre sécuritaire difficile à contenir dans la sous-région , au seul profit de la France qui chercherait à imposer : sa réforme du franc CFA aux pays de l’Union Économique Monétaire Ouest-Africaine , l’UEMOA et des dirigeants qu’elle voudrait choisir pour diriger les pays africains francophones , tout ceci dans une mascarade des élections démocratiques .
Nous avons entendu un jeune frère africain dire que tous ces mouvements armés qui se réveillent subitement en Afrique, ont pour objectif d’influencer les résultats des urnes. Nous pensons que c’est plus profond que ça. Les raisons sont d’ordre géostratégique
et géopolitique.
Les pays africains se devraient de se réveiller avant qu’il ne soit trop tard . Vaux mieux prévenir que guérir !
Faute de quoi une autre forme de récolonisation plus tragique encore, qui se dessine à l’horizon , risquerait de se réaliser.
Par Issoufou BOUBACAR KADO MAGAGI.
-
Ping : Le reveil des rébellions armées , la montée des attaques terroristes et des attaques des narcotrafiquants en Afrique de l’Ouest… | LeGrandNiger
Communiqué de presse du Ministère des Affaires Etrangères de la Fédération de Russie du 24 février 2021 relatif aux élections présidentielles au Niger
Le second tour des élections présidentielles s’est tenu en République du Niger le 21…