LIBYE : LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU DOIT SORTIR DE SA LÉTHARGIE

Le dimanche, 19 janvier 2020, la chancelière allemande face à la paralysie du conseil de sécurité s’était sentie contrainte d’abriter, à Berlin sous l’égide de l’ONU, une conférence internationale sur la Libye.
Un accord international pour la paix semble être trouvé lors de cette conférence où les pays impliqués dans le conflit s’engagent à respecter l’embargo sur les armes décrété par l’ONU depuis 2011 et qui n’a, quasiment, jamais été respecté. En 2017, par exemple, un navire de patrouille irlandaise dissimulé yacht de loisir par les Émirats arabes a été armé de mitrailleuses de 40mm au port de Benghazi.
La Communauté internationale n’a commencé à crier haut l’ingérence étrangère en Libye qu’avec l’arrivée, en 2019, des véhicules blindés anti – mines de la Turquie à Tripoli. Pourtant, l’embargo a été toujours violé par les deux camps depuis 2011. D’ailleurs, l’émissaire de l’ONU, Ghassan Salamé « accusait une douzaine d’États d’avoir envoyé des armes en Libye » selon RFI.
La conférence de Berlin semble être une conférence de plus dès lors qu’elle n’a pas convenu des sanctions du fait que le document final devra passer devant le conseil de sécurité de l’ONU atteint de paralysie relativement à cette question qui cache mal l’affrontement des intérêts étrangers en Libye se caractérisant par l’hypocrisie consistant en ce que les pays disposant du droit de veto selon la charte de l’ONU soutiennent paradoxalement le général Haftar contre le gouvernement reconnu par la même ONU.
Renvoyer le dossier libyen devant le conseil de sécurité, après la conférence de Berlin, veut dire tout simplement que la chancelière allemande s’est rendue compte de la complexité et de gros enjeux surtout énergétiques qui caractérisent la question libyenne. Cependant, il est grand temps d’arrêter l’hypocrisie onusienne au nom de la lutte contre le terrorisme si verbalement cette communauté dite internationale y croît afin de prendre une résolution assortie de mécanisme contraignant pour garantir le cessez-le-feu et le contrôle des armes qui entrent en Libye.
Continuer dans sa léthargie quant au dossier libyen, le conseil de sécurité de l’ONU sera coupable de promouvoir et d’entretenir le terrorisme au SAHEL en laissant la situation s’empirer en Libye qui deviendra à coup sûr un territoire offert aux terroristes par la Communauté internationale du fait des intérêts égoïstes de ceux qui détiennent le pouvoir de décision au niveau de l’ONU.
Avec l’afflux massif de tous les terroristes du monde en Libye, le conseil de sécurité a le devoir de faire en sorte que la Libye ne représente plus une menace pour l’Algerie, la Tunisie et les pays du SAHEL. Le conseil de sécurité doit éteindre le feu qu’il a lui-même allumé en Libye. Il revient, donc, aux pays africains membres non permanents du conseil de sécurité notamment le Niger d’user de tous les moyens diplomatiques pour rappeler à l’ONU sa responsabilité quant à la situation d’insécurité au SAHEL afin que le conseil de sécurité se rachète en prenant sans tarder une résolution assortie d’un mécanisme contraignant en vue de garantir le cessez-le-feu et le contrôle des armes qui entrent en Libye.
La réussite de la lutte contre le terrorisme au SAHEL dépend grandement de la résolution du conflit libyen.
Par Elhadj Idi Abdou (Contributeur Web)
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